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Nicolas Peduzzi nous plonge dans le quotidien d’un psychiatre dans son documentaire “État Limite”

Dans un hôpital de la région parisienne, un psychiatre se dévoue à sa mission au risque de perdre pied…

Comment bien soigner dans une institution malade ? Dans un hôpital de la région parisienne, le Dr. Abdel-Kader, psychiatre de liaison, navigue des Urgences au service de réanimation, de patients atteints de troubles mentaux à ceux qu’une maladie chronique retient alités. En dépit des impératifs de rendement et du manque de moyens, il s’efforce d’apaiser leurs maux.

“Je me suis efforcé de filmer l’hôpital public tel qu’il est vécu par ceux qui le peuplent, médecins et patients confondus, et tel que je l’ai moi-même perçu au fil de mes mois d’immersion : comme une institution crépusculaire.” – Nicolas Peduzzi




“Dans ses deux premiers films (Southern Belle, Grand Prix de la Compétition Française du FID Marseille et Ghost Song, sélectionné par l’ACID en 2021, lauréat du prix du meilleur film dans la section Révolutions permanentes du festival de Séville et acheté par la plateforme américaine Vice pour la Short List de Surroosh Avi.), Nicolas Peduzzi explorait les méandres des âmes en proie aux addictions et à l’abandon. Il a cette envie, cet art de filmer les frontières et les territoires dans lesquels peu s’aventurent, et sait comment filmer avec justesse les gens que l’on craint de regarder. État Limite s’inscrit dans la continuité formelle et thématique de ces deux films dans la mesure où il traite encore de souffrance psychologique, mais il marque un double changement d’orientation.

Nicolas Peduzzi

État Limite raconte évidemment quelque chose de la psychiatrie, mais il touche plus généralement à l’état de l’hôpital public en France. Le constat que fait Nicolas, comme Jamal, comme tous ceux qui choisissent de tendre l’oreille aux alertes de ses professionnels, c’est que l’institution se meurt.

Dans une tribune publiée par Le Monde en juillet 2020, l’économiste Jean de Kervasdoué et le psychiatre Daniel Zagury déploraient : “la situation de la psychiatrie en France est passée de grave à catastrophique”. Le fait est que la psychiatrie a été l’une des premières spécialités à souffrir des coupes budgétaires, et l’hôpital Beaujon n’est qu’un exemple, ni plus ni moins dysfonctionnel, ni plus ni moins alarmant qu’un autre sur la toile de notre système de soins endolori. Mon désir de l’accompagner ne tenait pas seulement à nos affinités artistiques. J’avais le sentiment d’une nécessité à faire exister ce film aujourd’hui, tant sa charge sociale et politique résonne avec notre actualité.” – Carine Ruszniewski

À propos de Jamal Abdel-Kader

Fils de médecins syriens établis en France, Jamal Abdel-Kader a grandi dans les couloirs de l’hôpital public. C’est là qu’il se sent chez lui, là qu’il a décidé de poursuivre sa vocation de psychiatre. Depuis 5 ans, il exerce en tant que médecin de liaison dans des hôpitaux publics parisiens. L’essentiel de sa patientèle se compose de personnes affectées de maladies génétiques graves, de personnes en fin de vie, de rescapé.e.s de tentatives de suicide exigeant un suivi quotidien et personnalisé. En parallèle, il forme de futur.e.s soignant.e.s à la pratique délicate de la psychiatrie.

État Limite de Nicolas Peduzzi © Pénélope Chauvelot

[Source : communiqué de presse]

Film partenaire du Club Artistik Rezo

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